Kia Niro hybride, la tentation technologique
Par   |  05 avril 2019

Si les véhicules hybrides étaient jusqu’à récemment affaire de spécialistes, la situation, sous la pression des consommateurs, commence à évoluer depuis deux ans avec l’arrivée de généralistes, tentant leur chance sur ces technologies. Parmi eux se trouve Kia, qui, avec notamment son Niro, propose un panel complet, allant de l’hybride standard à la version full électrique en passant par le plug in. La forme est également originale, puisque lorsque ses concurrents s’intéressent plutôt à de la berline ou du SUV, ce Niro se présente sous la forme d’un crossover compact, pari payant ?

Distinction, c’est le premier adjectif qui vient à l’esprit en voyant ce Niro. Qu’il est loin le temps ou le design hasardeux desservait des voitures coréennes d’une qualité inégale. L’aspect de la gamme est beaucoup plus cohérent aujourd’hui, et ce Niro en est le meilleur exemple. Pas flashy pour deux sous, mais une discrétion teintée de bon gout, loin de ce que semblent penser certains conçurent qui se sentent obliger d’affubler leurs créations à visée écologique d’un design douteux dans le meilleur des cas, voir carrément vilain parfois.

D’un gabarit équivalent à celui d’une Mégane ou 308, légèrement surélevé, son profil se fait assez lisse, avec une ligne de toit légèrement tombante sur l’arrière, surplombant des flancs faiblement creusés sur leur partie basse. La face arrière se fait un peu banale si ce n’est les feux débordants très largement sur le hayon, ainsi que le jonc chromé en forme d’arche remontant au-dessus de la plaque minéralogique. La face avant de son coté, réussie à se faire un peu plus personnelle tout en ne froissant personne, à l’image des feux de jour à led, positionnés assez bas et de faibles dimensions, aucune exubérance, mais une belle sensation de qualité.

L’intérieur est traité dans le même esprit, rien de bien marquant, mais c’est propre, tout est à sa place, y compris de nombreuses commandes directes en dessous de l’écran tactile. Les matériaux sont de bonne qualité avec très peu de plastiques durs, et les ajustements n’appellent aucun reproche. Seul détail agaçant, en cas d’exposition directe au soleil, les jauges LCD de carburants et de charges deviennent proprement illisibles.

L’équipement de notre version d’essai était pléthorique, incluant même des sièges en cuir chauffants, et ventilés, et pour tout dire la vie à bord a semblée bien agréable. L’habitabilité est bonne, devant comme aux places arrière, et la capacité du coffre tout à fait correcte.
Pour le système audio, Kia n’a pas pris de risque en faisant appel à JBL, et la qualité de son est à la hauteur, bien que nous aurions apprécié un peu plus de possibilités de réglages.

Une pression sur le bouton start déclenche… rien ! La voiture étant déjà en température, et les batteries bien chargées, nous allons partir en pur électrique, puis assez rapidement le moteur thermique va se mettre en route, dans un bruit pas particulièrement agréable, pour prendre le relai. Le système est assez bluffant, et Kia fait preuve d’une parfaite maitrise technologique.
Jamais besoins d’une quelconque manipulation, la voiture gère ses ressources en fonction de la conduite et s’adapte au mieux. Alors oui contrairement à un hybride rechargeable, impossible de faire plus de 2 ou 3km en électrique, mais aucunement besoin de brancher la voiture sur une prise. Il s’agit simplement de ne pas se tromper au moment de la commande en choisissant l’hybride convenant à votre usage.

Pour notre modèle d’essai, l’objectif est principalement routier. Faire baisser la consommation sur route et voies rapide c’est son truc, et elle excelle, la notre ayant oscillée entre 5 et 6l/100km, sans avoir à s’en occuper, pas mal du tout ! De plus, les reprises, bien aidées par le module électrique, sont tout à fait convaincante.
Deux modes de conduites sont disponibles, le normal, actif par défaut en plaçant le levier de la boite double-embrayage à 6 vitesses sur D, ou un mode sport en le plaçant sur S. A vrai dire nous en aurions apprécié un troisième, à mi-chemin, combinant la gestion du moteur électrique du mode Sport (un peu timide en D), avec celle du moteur thermique du mode standard (ça mouline franchement en S !)

Le comportement routier, à l’image de son look, n’appel pas de commentaires particuliers, plus dynamique qu’un SUV car disposant d’un centre de gravité un peu plus bas, mais sans jamais proposer le grand frisson, il n’impose pas trop de roulis même en haussant le rythme. Le confort pour sa part est tout à fait correct, surtout sur moyens et longs trajets, ce qui correspond exactement à sa vocation. Le confort acoustique est également de la partie, surtout en électrique, évidemment.

Les arguments (pr)opposés par ce Niro font mouche. Technologique par nature, agréable à regarder et à vivre, facile même avec sa gestion particulièrement réussi de son hybridation, dénué de fil à la patte, il ne faudra pas le choisir par hasard parmi ses frères hybride rechargeable ou électrique. Et comme il a la bonne idée de s’afficher à des tarifs raisonnables (à partir de 27 950€) en plus de sa garantie 7 ans, il y a de quoi se laisser tenter. Un sentiment de bonne conscience écologique en prime.

Version essayée : Kia Niro hybride Premium 1.6l GDI DCT6 141cv au tarif indicatif de 35 400€ TTC

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