Suzuki Ignis, des villes et des champs.
Par   |  20 juillet 2020

Après quatre ans de bons et loyaux services, Suzuki offre une bonne évolution à sa mini Ignis. Au programme, quelques retouches stylistiques, une optimisation de la micro-hybridation, et une nouvelle boite automatique à variateur CVT. Quoi de mieux qu’une petite prise en main du coté de la vallée de Chevreuse à l’invitation du constructeur pour tester tout ça ?

Si le look évolue, impossible de loin de ne pas la reconnaitre, avec ses aires de sauterelle des villes, toute en hauteur, comme perchée sur ses grandes roues. Mais avec sa couleur flashy, et sa face avant à barrettes verticales, la rapprochant de sa grande sœur Vitara, elle en jette, tout en micro-SUV qu’elle est. Les nouveaux sabots avant et arrière finissant de lui donner un air de baroudeuse, qu’elle sera tout à fait en mesure d’assumer en la dotant des 4 roues motrices disponible au catalogue, ajoutées aux 18 cm de garde au sol, pour toute les modèles, elle promet, et assume ! Clairement ce facelift, au-delà de la repositionner visuellement au sein de la gamme du constructeur, lui permet de capitaliser sur sa bonne bouille, sans désorienter les propriétaires de la version précédente.

A l’intérieur, nous retrouvons avec plaisir cette habitabilité à la limite du concevable pour une auto si petite, plus grande dedans que dehors cette Ignis ! En effet, quatre adultes de taille moyenne s’y installeront sans aucune gêne, que ce soit aux coudes, aux jambes, ni même aux têtes. Même les bagages ne seront pas trop à l’étroit, d’autant qu’à partir du deuxième niveau
d’équipement (sur trois), la banquette devient coulissante, pratique. D’ailleurs il est à noter que si le premier niveau est homologué pour 5 passagers, les deux suivants le seront pour 4 seulement, mais bien plus confortablement installés.

Si la finition est sans reproche du point de vue des ajustements, quelques plastiques durs sont malheureusement toujours présents à l’appel. Dommage, d’autant que quelques clins d’œil sympa agrémentent le tout, tels les inserts motifs carbones entourant les aérateurs, le design « turbine » de chaque coté de la console de réglage de clim, ou encore la grande barrette creusée blanc laquée faisant face au passager. Le look du combiné instrument, dissymétrique, avec un petit compte-tours à gauche ainsi qu’un écran multifonction à droite du grand tachymètre central, se réhausse d’un agréable éclairage surplombant le tout, façon lumière naturelle. L’écran central, lui, étant identique au Vitara ou Jimny, nous vous laissons parcourir ces essais pour plus de détails.

Le système audio, de son coté, parait un peu basique à la première écoute, ne présentant de plus qu’un égaliseur 2 bandes, mais en jouant avec les différentes ambiances proposées (Rock, pop, classique etc…), tout s’améliore, au point de devenir assez recommandable dans la catégorie.

La mise à jour mécanique parait un peu décevante sur le papier, avec une baisse de la puissance de 90cv à 83cv, accompagnée d’une stagnation de la batterie de micro-hybridation à 12V, là où ses grandes sœurs passent au 48V. Mais en triplant la capacité de stockage, le système intervient, certes toujours aussi discrètement, mais bien plus souvent, ce qui fait qu’aucune frustration n’apparait à l’usage de cette mécanique plus efficiente. Ce petit 4 cylindres de 1 197cm3 au bruit pas particulièrement mélodique, offre désormais la possibilité de s‘associer à une boite CVT (à variateur), disons-le tout de suite, ce mariage apporte une bonne surprise, pour peu que l’on y mette un peu du sien.

Il est évident que s’il vous prend l’idée d’écraser l’accélérateur au grand prix du feu rouge, le moteur se mettra immédiatement à brailler dans un vacarme impressionnant, mais auriez-vous fait de même avec un véhicule doté d’une boite mécanique où il aurait fallu passer les vitesses ? Non ! Alors ne jetons pas la pierre à cet ensemble mécanique, car en s’adaptant un minimum, cette CVT devient vite plus que recommandable, mieux, elle deviendra agréable, « moulinant » bien moins que ce que l’on a pu trouver chez d’autres marques jusqu’à présent, se montrant presque dynamique quand on la conduit en fluidité La sortie de start & stop étant même particulièrement discrète et efficace. Ce système micro-hybride offre également un surcroit de frein moteur bienvenu à une transmission qui s’en trouve généralement passablement dépourvue. Seul un gros « clong » au passage du trop long levier de la position M vers D détonne désagréablement. L’autre bonne surprise étant la consommation, avec 5.1l/100km relevé après 40 kilomètres de route tournicotante, visiblement, l’hybridation n’est pas là que pour faire jolie !

Qui dit route tournicotante, dit comportement routier mis à rude épreuve, et sans faire preuve d’un caractère sportif, notre mini-SUV s’en sort avec les honneurs, surtout en tenant compte de sa garde au sol et des roulettes de 17,5cm chaussant chacun de ses quatre coins. Il faut dire qu’elle a su rester légère, avec à peine plus de 900kg sur la balance. Cette citadine sait contenir son roulis, virant suffisamment à plat en montant le rythme, et avouant un naturel et sécurisant sous-virage en approchant la limite. Un poil sautillant, mais parfaitement équilibré, ce châssis offrira un confort ferme, en bonne citadine qu’elle est, mais suffisamment présent pour ne pas vous casser le dos, quel que soit le parcourt. Seul le maintient dans la file, beaucoup trop présent, et même légèrement (excessivement !!!) agaçant
se signale de manière négative.

Discrète, mais efficace, cette mise à jour rend d’autant plus recommandable cette petite Ignis.
Reste les 19 250€ à débourser pour notre configuration du jour, c’est une somme pour une si petite voiture, néanmoins les équipements se montrent largement à la hauteur de l’investissement, tout comme les prestations générales, en dynamique autant qu’en habitabilité. Et puis si vous êtes un peu juste en budget, la gamme débute 5 000€ plus bas, tout en offrant le même moteur, la même micro-hybridation ingénieuse, mais en transmission mécanique, ainsi que le même excellent rapport encombrement/espace à bord, et ce physique qui ne passe pas si inaperçue que ça. Pas bête non plus de lorgner sur les offres de LLD du constructeur, suffisamment agressive pour faire passer le prix d’achat au second plan.

Version essayée : Suzuki Ignis 1.2 Dualjet Hybrid Pack Auto (CVT) au tarif indicatif de 19 250€ TTC

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