Mustang 1970, Star de cinéma
Par   |  07 janvier 2019

Mythique ! c’est le premier mot qui vient à l’esprit en évoquant la Ford Mustang originelle. Cela tient à son design, forcement, ses multiples possibilités de personnalisation plutôt rare en 1964 bien sûr, sa présence en compétition évidemment, mais aussi, et surtout le cinéma. De Bullitt et sa course poursuite de quasiment dix minutes, à 60 secondes chrono, en passant par « un homme et une femme » ou fast and furious, toutes les générations de cinéphiles ont été bercés par les multiples apparitions de la Mustang à l’écran. Et ça vous marque un homme (ou une femme…) forcement, les chiffres de ventes sont astronomiques et l’image traversera les âges.

A l’approche de cette très belle réplique de Boss 302 de 1970, le charme opère toujours autant, et à vrai dire la Mustang fait partie de cette catégorie d’automobile ou l’essai serait presque secondaire, tant le dessin de la voiture justifie à lui seul l’achat. Une vraie sculpture sur roues, certes un peu plus chargée que les premières versions, mais encore avec un lien de parenté prononcé et un charme indéniable. Si la voiture est imposante, surtout pour une ancienne, il faut garder à l’esprit qu’elle est plutôt petite pour une Américaine, question de différence d’échelle entre le vieux continent et le nouveau monde ! Différence de perception aussi, tant on la voit comme une sportive ici, alors que c’est un coupé grand public de l’autre coté de l’Atlantique, ce décalage fait partie de son charme.

A l’intérieur, c’est une autre histoire, non pas que le dessin manque d’attrait, il est assez typique lui aussi, mais l’espace à bord est franchement limité pour une auto de ce gabarit. A l’avant passe encore, mais l’arrière demandera de vraies qualités de souplesses pour s’installer, et surtout en sortir ! Nous taieront également la finition, très « grand public », pour passer directement à l’étape start engine.

Bwoarf, le moteur tonne comme pour signifier « bienvenu » et dessiner un immense sourire sur le visage de l’essayeur. Hum, ça vaut bien le look ça, alors levier sur drive et a nous l’highway, enfin l’autoroute, enfin la petite route de campagne qui se présente. Damn, qu’elle se balade cette Mustang, de droite à gauche, une tête chercheuse demandant beaucoup de respect et d’attention sur ces routes bien moins large que celles de l’oncle Sam. Le jeu important dans la direction non assistée n’aidant pas non plus. Pas nécessairement dangereux, mais au moins ça vous passe l’envie de taper un sms au volant, la Mustang c’est de la sécurité routière ! La boite auto à 3 rapports se montre douce et agréable, et le moteur, ben c’est un bon gros V8 quoi, coupleux, sonore, porté sur la boisson, bref un bon gros V8 qui donne définitivement le sourire. Alors non, il ne prend pas 6 000tr/m loin s’en faut, ce n’est pas un monstre de puissance non plus, dans les 250cv pour notre modèle, mais pour le cruising, il ne craint personne. Et compte tenu de sa fiabilité agricole, vous pourrez même, avec le budget carburant adéquat, cruiser longtemps.

Vous l’aurez surement compris, le sport, ce n’est pas pour elle, le comportement routier est pataud, malgré une motricité bien supérieur à ce que l’on imagine. Mais le train avant ayant du mal à engager du fait du lourd moteur appuyant sur une direction floue, combiné à un train arrière raide comme la justice (un pont rigide quoi), invitent plus à la balade qu’a une descente de col, et ça lui va bien, à la Mustang, la balade.

Attachante cette usine à sensations, tant que ça ne va pas trop vite. Elle captive, y compris à l’arrêt, et compte tenu de sa cote actuelle n’ayant pas (encore ?) subit l’inflation de ses consœurs mythes à roulettes, elle constitue un excellent choix pour qui cherche un jouet pour adultes. Elle se montre même facile à vivre et à entretenir, tout en vous attirant plus de pouces levés qu’une Ferrari. Il ne faut juste pas la prendre pour ce qu’elle n’est pas, car s’il existe des modèles velus dans la généalogie Mustang, elles seront à la fois extrêmement rares, et par conséquent, chères. Alors contentez vous d’une belle V8, voir même du pas ridicule du tout 6 cylindres en ligne, et à vous l’Amérique.

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