Mazda CX-3, origine contrôlée
Par   |  17 juin 2019

S’il est bien une catégorie en plein boum, ce sont les crossovers, petits SUV à vocation essentiellement urbaine, capables de prendre la route à l’occasion. Tout le monde veut le sien, mais contrairement à la génération minispace précédente, chaque constructeur en propose une interprétation très personnelle. C’est le cas de Mazda, avec un CX-3 jouant la carte d’un design dynamique de bon aloi, avec une philosophie bourgeoise de plus en plus assumée. Un certain art de vivre à la Japonaise en quelque sorte.

Alors oui, loin du coté 4×4 ou passe partout de certains de ses concurrents, ce CX-3 joue la carte de l’allongement, plutôt que de la verticalité. Long capot plongeant, large bande chromée soulignant le bas de caisse encadré de grandes roues de 18’’. Calandre typiquement Mazda, au centre d’un regard froncé à la signature lumineuse soignée.

Face arrière, dont les feux pourraient presque passer pour des phares, double sortie d’échappement, béquet et antenne en forme d’aileron de requin. On peut ne pas aimer, mais force est de constater que le look est personnel, en illustrant parfaitement le design « Kodo », cher au constructeur Nippon. Le CX-5 reprend les mêmes codes, de même que le futur CX-30 intermédiaire. On a de la suite dans les idées chez Mazda !

D’ailleurs on peut remarquer que la forme l’a globalement emporté sur la fonction, car s’il fait parti des plus grand de la catégorie avec ses 4.27m de long, l’habitabilité se trouve, elle, juste dans la moyenne. Pas trop de soucis à bord, notamment aux places avant.

Derrière, deux adultes d’1.75m devraient également prendre place suffisamment confortablement. Le coffre, correct dans notre version d’essai pouvant se trouver amputé en choisissant le système audio Bose optionnel dont le caisson de basse prendra place… au fond du coffre. Et si nous ne doutons pas de sa qualité, l’offre de série est déjà suffisamment convaincante pour pouvoir privilégier la soute à bagages.

La finition de son coté ne prête guère le flanc à la critique, ayant énormément progressée ces dernières années. Pour tout dire, les ajustements aux petits oignons, la qualité globale des matériaux, et, malgré un design relativement simple, quelques détails remarquables, tels les aérateurs cerclés de rouge, ou la planche de bord partiellement recouverte d’alcantara surpiqué, donnent une impression très proche des modèles ouvertement premium, sensiblement plus chers.

L’écran tactile, regroupant tout le confort moderne, peut également se commander via la pratique petite molette située entre les sièges. Heureusement d’ailleurs, celui-ci devenant, assez étrangement, parfois rétif à la commande directe. Les réglages de climatisations ne sont pas intégrés à cet écran, ce que ne applaudissons des deux mains.

Une impulsion sur le bouton de démarrage, un peu caché derrière la commande des essuie-glaces, et le moteur se réveille dans un bruit un peu particulier, avec une espèce de vibration qui va, fort heureusement disparaitre très vite pour laisser la place à une voie un peu roque, et assez agréable. Ce 4 cylindres, bien loin de la mode du downsizing, cube 1 998cm3, oui oui, près de deux litres de cylindré pour seulement 121cv. Pas de turbo, mais un taux de compression élevé de 14/1, pour des solutions techniques à contre-courant.

Et ça marche, s’il manque un poil d’allonge (il y a une version 150cv pour ça), il se montre plein à bas régime, et volontaire au-delà, sa courbe de couple culminant à 2 800trs/min, ce qui est excellent pour un atmosphérique, tout en limitant la consommation aux alentours des 6.5l/100km en conduite normale. Consommation qui sera, de plus, mieux maitrisée que bien des petits 3 cylindres en forte sollicitation. Une très bonne surprise et un excellent compagnon que ce Skyactiv-G, vivement son évolution Skyactiv-X, histoire de voir jusqu’où peut mener cette voie originale !

Le châssis, sans surprise, se montre au niveau. Evidement pas de problèmes de motricité compte tenu de la puissance disponible, et un compromis confort/tenue de route à la hauteur et sécurisant. Pas particulièrement sportif, mais suffisamment dynamique pour ne pas s’ennuyer au volant, tout en préservant un confort parfaitement compatible avec un usage familial.

Look typé, à tendance sportif, intérieur bourgeois, et philosophie Grand Tourisme, cette Mazda propose une alternative intéressante sur le segment. D’autant qu’elle soigne sa finition, et met en avant une technologie moteur intéressante et efficace. Un ensemble, bien plus homogène qu’il n’y parait, et lui procure un charme, certes discret, mais bien présent pour ceux qui souhaiteraient marquer une certaine différence tout en conservant les aspect pratique d’un petit crossover.

Version essayée : Mazda CX-3 2.0L Skyactiv-G 121cv Selection au tarif indicatif de 27 250€

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