Jeep Renegade, baby Jeep
Par   |  06 mai 2019

Si certains spécialistes du 4×4 sont largement passés à coté de la vague SUV, d’autres en ont parfaitement profités. C’est le cas de Jeep, qui, en doublant le nombre de modèles de sa gamme, et en les déclinant à l’envie, surfe avec succès sur cette mode. C’était exactement l’objectif du Renegade qui nous occupe aujourd’hui. Investir un marché auquel le constructeur ne pouvait prétendre avant, en descendant en taille avec cette baby-Jeep.

Baby-Jeep, c’est exactement ce à quoi l’on pense en s’approchant de notre Renegade. Tous les gimmicks de la marque sont présents, autant dans l’allure générale que dans les détails. Le profil, typiquement Jeep, taillé à la serpe avec ses arches de roues au carré, la face avant, typiquement Jeep avec ses sept barrettes verticales entourées des phares, ronds et légèrement en retrait, l’arrière, typiquement Jeep avec ses feux carrés reprenant un peu la forme d’un jerrican. Bref, vous l’aurez compris, le design, dans son ensemble, ne laisse aucun doute, c’est bien une… Jeep ! Néanmoins la modernité n’a pas été oubliée, avec les feux de jour à LED annulaires, par exemple ou la sortie d’échappement bien intégrée.

((Le tour du propriétaire))

Le look est le premier critère de choix, et le constructeur l’a bien compris en proposant aux afficionados de la marque une solution typée, à prix raisonnable. Malin.
Et puis autant y aller à fond, avec, par exemple, des stickers army sur les portières (149€) ou noir mat sur le bossage du capot (129€), banco, ce que l’on trouverait ridicule sur n’importe quel autre véhicule, parait presque évident ici !
On notera également le gabarit, dans la moyenne haute de la catégorie.

L’intérieur, s’il est moins typé, fourmille également de clins d’œil. Les commandes de verrouillage des portières par exemple, les compteurs aussi. Et puis que dire de ce mini-stickers du profil de la Jeep originelle intégrés au tour de pare-brise ? Les enfants vont adorer, les grands, aussi !

L’habitabilité est correcte, notamment sur la hauteur, qui, du fait de son profil franchement carré, donne un sentiment d’espace, supérieur à ce qu’il n’est, et inferieur à ce que l’on est en droit d’attendre d’un des plus grand de la catégorie. Dans une bonne moyenne donc, à défaut d’être la référence.

Même chose du coté du coffre, moyen, mais qui offre l’avantage de se présenter bien au cube, donc facilement logeable. La position de conduite est bonne, et plaira à ceux souhaitant surplomber le trafic, puisque nous sommes ici installés bien haut, avec une vue sympa sur le sticker noir mat recouvrant le bosselage du capot qui passerait presque pour une muscle-car. La finition est tout à fait correcte malgré quelques matériaux limite. L’écran, lui se fait particulièrement grand avec 8.4’’ et une bonne réactivité.

((L’interieur))

Le système audio, siglé Beats, et proposant 9 haut-parleurs pour un total de 506W (soyons précis !) est tout à fait correct pour le prix (400€) mais demande un minimum de réglages afin de ne pas se laisser envahir par les basses. En effet, si l’égaliseur propose 3 voies, il n’y a pas de possibilité d’influer sur le caisson de basse ou le surround, dommage pour un système optionnel.

((L’interieur, suite))

Que n’avions-nous pas entendu de la part de certains collègues concernant ce moteur lorsque nous leur avons parlé de notre futur essai, « amorphe et gourmand, impossible de passer sous les 8l/100km » et nous en passons… C’est donc avec un peu d’appréhension, que nous consultions l’ordinateur de bord après un premier trajet mixte de 85km en roulant plutôt cool, résultat : 6.5l/100km ! Ok, il est peut-être un peu baratineur cet ordinateur de bord, alors direction la station, le plein, une division, et… 6.7l ! Bon, nous sommes partis sur de mauvaises bases, reprenons à zéro, bonjour, nous c’est DrivEmotion, enchantés cher petit 3 cylindres de 999cm3 pour 120cv…

S’il n’est pas un foudre de guerre, il fait le job, sans jamais rechigner, se montrant suffisamment souple dès qu’il s’approche des 2000trs/min, puis monte en régime sans broncher, le tout sans vibrations au ralenti et en consommant au final 7.1l/100km sur la totalité de notre essai. Pas si mal. Et s’il n’est pas parfaitement servi par une boite au débattement un peu long, ses trois premiers rapports bien calibrés suivis par trois autres s’allongeant au fur et à mesure jusqu’à devenir très autoroutier sur la sixième (objectif faire baisser consommation et bruit moteur), il enterre sans problème les 4 cylindre atmosphérique qu’il remplace.

Cela dit il convient de se souvenir qu’il s’agit d’un petit moteur essence, prière donc de lui donner un peu de gaz au démarrage, sous peine de caler, et de ne pas chercher à relancer en sixième à 1 500trs/min sous peine de subir quelques à-coups moteur bien légitimes.

Le comportement se montre digne d’un 4×4 bien plus gros que lui, qui n’a pourtant que deux roues motrices, à savoir un peu pataud. En même temps vu son look, on ne s’attendait pas à une ballerine ! Un peu pataud donc, mais sécurisant et prévenant, jamais piégeux, et suffisamment confortable pour même envisager occasionnellement de long trajet où il ne se montrera pas trop bruyant non plus. Par contre le rayon de braquage aurait gagné à se faire un peu plus court compte tenu de sa vocation essentiellement urbaine.

Correct dans tous les domaines, ce Renegade ne fait jamais référence, mais il est toujours placé. Des prestations globales dans la moyenne donc, de quoi ne pas effrayer l’amateur ayant envi de rouler dans une auto décalée, sans rien sacrifier au confort du quotidien, voici le cocktail proposé par Jeep. Un petit vent de fraicheur qui ne fait pas de mal sur ce segment pourtant bien embouteillé.

Version essayée : Jeep Renegade 1.0 GSE T3 120cv LIMITED au tarif indicatif de 29 999€ TTC

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